Epiphanie du Seigneur

Aux mages est apparue une étoile dans le ciel de leur nuit, et les voilà qui se mettent en route vers une destination inconnue. Armés de patience et chargés de présents, ils vont à l’aventure, poussés par la quête d’un roi annoncé par les constellations.

Nous ne savons pas avec précision qui sont ces hommes mystérieux que Matthieu appelle des « mages venus d’orient ». Au 5e siècle, Origène et St Léon le Grand fixent leur nombre à trois à cause des trois présents mentionnés (l’or, l’encens et la myrrhe). Au 7e siècle, on leur donne un nom (Melchior, Balthazar et Gaspard). Enfin au 15e siècle, on leur attribue des races différentes : Melchior serait blanc, Gaspard jaune et Balthazar noir, symbolisant ainsi l’ensemble de l’humanité.

Ce qui est admirable dans leur démarche de foi c’est d’abord leur spontanéité et, en quelque sorte, leur ingénuité. Ces mages venus d’Orient pour adorer le roi du monde sont au centre de l’évangile de cette solennité : l’épiphanie.

La liturgie du 25 décembre met l’accent sur l’identité de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, le verbe de toute éternité qui se fait chair. Celle de l’épiphanie met en exergue la manifestation du Seigneur à tous les hommes, une extension universelle du Règne de Dieu, le Créateur de l’univers, et qui est au cœur de la révélation biblique la plus ancienne.

La Jérusalem vers laquelle marchent les hommes de toute race, langue, peuple et nation pour qui est né le sauveur, n’est pas une cité de cette terre, mais comme le dit l’apocalypse « la Jérusalem nouvelle qui descendra du ciel, d’auprès de Dieu, radieuse de la gloire divine » (Ap 21, 10-1).

Les mages, venus d’Orient ont pris la tête de cette foule innombrable. Ayant trouvé le Sauveur, ils sont repartis chez eux en empruntant un chemin nouveau, guidés désormais, non plus par une étoile, mais par le reflet de la Lumière née de la lumière, qui avait brillé dans leurs yeux, et qui désormais, illuminait le monde.

La célébration de l’Eucharistie et de tout sacrement est une Epiphanie, une manifestation du Seigneur qui est là, présent sous d’humbles signes et qui se donne à nous et nous demande à notre tour de manifester sa présence partout où nous sommes.

« Vous êtes la lumière du monde…Que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre père qui est aux cieux » (Mt 5, 14.16).

P. Aubin AMEGNIKOU

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.