Le Christ-Roi

Le Christ-Roi

 

La royauté du Don

Le Christ est roi. Roi de l’univers, Roi de toutes choses et de toute humanité. Il est roi, mais non à la manière des rois de la terre. Il l’affirme nettement, devant le représentant de l’Empire, Pilate. Il est roi, parce qu’il rend témoignage à la vérité du don. Il n’y a pas de vérité en soi, mais une vérité en acte.

Jésus est roi sur la croix, il apparaît là, au sommet du don. Il apparaît là, en sa pleine et véritable royauté. La seule qui soit vraiment digne d’être honorée, la seule, à laquelle il est heureux de servir. Elle n’appelle pas l’asservissement, mais un culte en esprit et en vérité.

Jésus apparaît roi sur la croix, parce qu’il a le pouvoir de se communiquer entièrement lui-même. Sans retenue. Sans rien retenir. Il se donne tout entier. Et nul ne peut prétendre à la souveraineté, qui ne se montre souverain sur lui-même. Jésus l’est assurément. Et il le montre, en se donnant tout entier sur la croix. « Tout est achevé, dit-il, avant de mourir. Puis, inclinant la tête, il souffle l’Esprit ». Par cette insufflation il nous remet son propre Esprit. Il se contient en lui, comme un autre Lui-Même.

C’est à le recevoir que nous devons sans cesse nous convertir.

Un bel exemple nous en est donné dans le récit d’une conversion qui se fit devant le Calvaire de notre église.

 

Conversion devant le calvaire de Saint-Pierre de Chaillot

Cette souveraineté qui est seule à pouvoir être véritablement admise, parce que seule elle est légitime, une femme en a fait l’expérience, devant le grand crucifix, le calvaire qui se dresse devant vous.

Voici son récit, qu’elle a livré dans un ouvrage récemment paru[1]. Je vous en lis un extrait :

« A l’âge de 20 ans, rattrapée par un sentiment de vide intérieur, j’ai fait une dépression. C’est à partir de là, que débute mon cheminement spirituel. Après avoir touché à l’astrologie, à la numérologie et à la voyance, je suis passée dans une secte. Je me suis initiée à 30 ans, à la méditation bouddhiste et à la méditation en pleine conscience. Parallèlement, je fréquentais un groupe de prière catholique, mais rien ne me comblait.

Et c’est en allant pratiquer le silence, à l’église Saint-Pierre de Chaillot, que j’ai fait l’expérience de la puissance inouïe de l’amour de Dieu pour moi.

J’étais assise, devant un immense Christ en pierre, je fixais ce Christ accueillant, bienveillant, les paumes ouvertes.

J’ai senti monter en moi, une vague d’amour qui emportait tout sur son passage. Il y a vraiment, un « avant » et un « après » cette expérience, pendant laquelle j’ai senti, dans tout mon être, que Dieu était amour. »

 

Rassemblez-vous, sous l’étendard de l’amour

Chers frères et sœurs, après cette homélie, levez les yeux vers la croix de Jésus, vers son beau calvaire.

Rassemblez-vous tous, sous l’accueillante invitation de ses grands bras ouverts. Accueillez, sans réserve, l’amour qu’il donne sans compter, le don de lui-même. Il apparait là, dans sa pleine royauté.

Au moment de vous approcher de l’autel, avant de communier, arrêtez-vous un instant, levez les yeux vers le calvaire, regardez ce beau Roi qui descend de la croix, qui se mêle au pain et au vin, pour être votre nourriture et votre boisson.

C’est la nourriture vraie, du pain qui est seulement de la vérité, du vin qui est seulement de la vérité. Vérité de l’amour qui se donne à vous entièrement.

Ouvrez votre cœur et recevez le don de Dieu lui-même qui se livre à vous entièrement.

 

Amen

[1] Méditer avec son cœur et ses cinq sens. Stéphanie Halperson, Edition des Béatitudes, 2021

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