Réflexion sur l’euthanasie

Une loi sur l’euthanasie va probablement être votée. Cette loi profite du fait que la mort ne signifie plus grand chose pour nos contemporains.

  1. Lors d’obsèques, il n’est pas rare que la famille choisisse le texte : « la mort n’est rien, je suis seulement passé dans la pièce à côté ». Ce texte n’a rien de chrétien.
  2. Il existe aujourd’hui des représentations de l’au-delà qui sont tout sauf rationnelles. Ces représentations tiennent plus du mythe que de la raison. Le mythe ne peut rejoindre la réalité. La raison le peut. Elle peut, par exemple, admettre que l’expérience de communion faite par des milliards de croyants avec la Vie du seul vainqueur de la mort Jésus-Christ puisse leur offrir un avenir aujourd’hui et demain.
  3. La mort n’est pas rien. Elle sépare. Elle brise une vie en y mettant un terme. Dans la mort, on n’a plus d’yeux pour voir, plus d’oreille pour entendre, plus de bouche pour parler. Tous ceux qui ont vécu un deuil savent que la mort met fin à la relation habituelle entre les vivants. Il n’est pas vrai toutefois que la mort soit la fin de tout. Ceux qui ont pu l’éprouver savent qu’une communion plus profonde entre vivants et morts s’instaure entre l’au-delà et l’ici-maintenant de notre existence présente.
  4. Les progrès de la médecine et de la technique permettent de penser que la mort sera un jour vaincue. Du moins que l’on pourra prolonger la vie d’une manière quasi indéfinie. Il m’arrive de rencontrer des personnes très âgées qui ne songent pas du tout qu’elles puissent vivre les dernières années de leur existence.
  5. La dislocation de la famille est pour beaucoup dans la volonté de précipiter la mort lorsqu’elle est irrémédiable. Mourir seul, désespéré, dans un lit d’hôpital ou un EHPAD ne représente pas la fin de vie la plus enviable.

Alors que faire ?

-D’abord permettre que la fin de vie soit la plus humaine possible. Notre responsabilité devra donc être engagée concrètement auprès de nos familiers et du corps médical pour privilégier le choix de la vie sur la mort.

-Parler de la mort. En parler ne la rend pas plus amère, au contraire.

-Refuser la manipulation des sondages. Ils montrent qu’en fait 25% des sondés donnent comme priorité à leurs fins de vie l’euthanasie. 48% ne pas subir de douleur, 46% ne pas faire l’objet d’acharnement thérapeutique (sondage IFOP du 4 mars 2021).

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