Les pauvres ont une place de choix dans le cœur de Dieu. Pour partager les limites et les fragilités de notre nature humaine, Dieu s’est fait pauvre. En son Fils Jésus Christ, il s’est fait proche des pauvres et s’est assimilé aux pauvres (Mt 25, 31-46), faisant de ces derniers l’autoroute du Royaume. Le pauvre, c’est le symbole du Christ !
L’Eglise n’est pleinement épouse du Seigneur que lorsqu’elle est également proche ou sœur des pauvres. Le cloître n’est pas seulement un refuge du monde, mais une école où l’on apprend à mieux le servir. C’est en se penchant pour prendre soin des pauvres que l’Eglise assume sa posture la plus élevée (Pape Léon XIV, Dilexi te, n°59).
« L’option pour les pauvres » est, pour nous, la première forme de l’exercice de la charité chrétienne. « Il n’est pas possible d’oublier les pauvres si nous ne voulons pas sortir du courant vivant de l’Eglise qui jaillit de l’Evangile et féconde chaque moment de l’histoire » (Pape Léon XIV, Dilexi te, n°15).
Nous sommes tous invités à rendre compte de notre espérance de chrétien dans le service de la charité. La charité est cette force qui change la réalité, une authentique puissance historique de changement. C’est à cette source que doit puiser tout engagement visant à résoudre les causes structurelles de la pauvreté.
Prions que soient nombreux dans le monde les hommes et les femmes capables d’entrer dans un authentique dialogue qui s’oriente efficacement pour soigner les causes profondes, et non l’apparence, des maux de notre monde. Il s’agit d’écouter le cri des peuples entiers, des peuples les plus pauvres de la terre.
Père Basile TEGAMBA
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