Homélie du 8 octobre 2023

Bien chers frères et sœurs dans le Christ,

 

Vous l’aurez sûrement remarqué, depuis le 25ème dimanche du temps ordinaire, les évangiles qui nous sont proposés nous parlent de la vigne.

Les ouvriers de la onzième heure,

Les deux fils, celui qui dit oui et qui n’y va pas et celui qui dit non, se ravisa et y alla travailler dans la vigne.

Et aujourd’hui les vignerons homicides.

Remarquons que  l’évangile de ce 27e dimanche comme celui de dimanche dernier  s’adresse particulièrement aux grands prêtres et aux anciens.

Après son enseignement sur l’incohérence de ces chefs spirituels qui disent et ne font pas (Matthieu 23,3), ce dimanche, la parabole pointe du doigt leur dureté de cœur qui les  conduit à commettre l’homicide.

Parlons donc de la vigne et des vignerons. La vigne en question, c’est la vigne du Seigneur lui-même et les vignerons, c’est vous et moi.

Un premier détail qui a particulièrement retenu mon attention, c’est cet amour de Dieu qui nous fait confiance à ,nous qui sommes ses créatures et qui  nous envoie dans sa vigne.  Une vigne dont Il prend grand soin lui-même.

Nous l’avons compris dans la première lecture: “ Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile, il en retourna la terre, en retira les pierres pour y mettre un plant de qualité. Voilà comment Dieu prend soin de nous, comment Il prend soin  de sa vigne. Et  dans cette vigne – comme le Père Ollier nous le rappelait dans son édito de dimanche dernier – chacun a sa place, c’est à nous tous que le Seigneur en a confié les soins.

Pour être dans l’esprit du synode sur la synodalité, c’est cela l’Église, le corps mystique du Christ, dont tous, nous constituons les membres, et lui Jésus, la tête. Ensemble donc, main dans la main, œuvrons pour l’édification  de cette Église que le Seigneur veut sainte, sans tache, ni rides.

En plus de cette confiance du Seigneur qui nous associe à sa mission,  cette parabole  nous parle aussi de la patience de Dieu, de  sa grande bonté, de sa bienveillance.

Voyons l’attitude du propriétaire du domaine, face au refus des vignerons de remettre le produit de la vigne – et pourtant ils ne sont que de simples gérants -.

Après qu’ils aient frappé, tué et lapidé les serviteurs, ce bon maître en envoie encore d’autres cette fois-ci plus nombreux, et va  jusqu’à envoyer son propre fils.

C’est cela la patience, la bonté de Dieu, dont l’amour est plus grand que le mal, le péché au cœur de l’homme.

Quel propriétaire humainement parlant aurait fait preuve d’autant de patience devant ce traitement infligé à ses serviteurs ?

Quel propriétaire aurait eu le courage d’envoyer son propre fils, sachant pertinemment le sort qui lui serait réservé ?

Tel est l’amour de Dieu dont saint Jean dira : “ Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,  il les aima jusqu’au bout”. (Jean 13, 1)

Oui c’est par amour pour nous que le Père nous a donné le Fils qui s’est livré pour nous : “ Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle”. (Jean 3, 16) Quand nous nous rassemblons le dimanche pour célébrer l’eucharistie,  c’est pour célébrer cet amour, dire merci, rendre grâce pour cette présence de Dieu dans nos vies, dans notre histoire.

Oui, bien chers frères et sœurs dans le Christ, il est toujours là présent et chemine avec nous, alors comme nous en exhorte saint Paul dans son épître aux Philippiens : “ne soyons inquiets de rien.” Malgré nos émotions, nos sentiments, ne soyons inquiets de rien.

“En toutes circonstances, nous dit-il, sachons prier et supplier Jésus, le Prince de la Paix.” Notre inquiétude est normale, nous sommes faits de chair et de sang, mais ayons confiance en ce Dieu qui est amour toujours présent et agissant dans nos vies.

Qu’il me soit permis de conclure mon homélie avec cette belle prière d’ouverture de ce dimanche : “ Dieu éternel et tout-puissant, dans ta tendresse inépuisable, tu combles ceux qui t’implorent bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous Ta miséricorde, en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète et en donnant plus que nous n’osons demander.”

Amen.

 

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.