La basilique du Latran est la cathédrale du pape. Érigée vers 320 par l’empereur Constantin, elle est la première en date et en dignité de toutes les églises d’Occident.

La fête de sa dédicace aujourd’hui nous rappelle que le ministère du pape, successeur de Pierre, est de constituer pour le peuple de Dieu le principe et le fondement visible de son unité.

La basilique est, à l’origine, un lieu profane où s’exercent toutes les activités de la vie quotidienne (commerce, politique, échange d’idées). Mais l’expression sera utilisée aussi pour désigner certains lieux de prière à Rome, lorsque l’empereur Constantin aura accordé aux diverses religions un statut de liberté dans l’empire.

Chaque 9 novembre, cette année un dimanche, l’église célèbre la dédicace de ce lieu à la suite du geste posé en 324 par le pape Sylvestre Ier qui l’a dédiée au Très Saint Sauveur.

Premier édifice monumental chrétien construit en Occident, elle est l’église cathédrale de l’évêque de Rome, le pape. À ce titre, elle est considérée comme la « mère », en ancienneté et dignité de toutes les églises de Rome et du monde. On retrouve d’ailleurs sur le fronton central de sa façade la devise Mater et Caput omnium ecclesiarum urbis et orbis, « mère et chef de toutes les églises de Rome et du monde ».

Tout proche de la basilique se trouve un bâtiment de forme circulaire, c’est le fameux baptistère de Latran. De nombreuses générations, des personnes de tout âge ont reçu leur première initiation et accompli leurs premiers pas dans les voies de la religion de Jésus-Christ. Et c’est le Seigneur qui bâtit la demeure éternelle de sa gloire, d’abord avec des pierres vivantes et choisies que nous sommes.

Célébrer la dédicace d’une église, celle de Latran par excellence mais de toute autre église aussi, rappelle la vocation de l’Église de la terre à préfigurer, autant que possible la Jérusalem d’en haut ainsi que notre vocation fondamentale à être les pierres vivantes de cette Église.

À la suite de la fête de la Toussaint et de la prière aux défunts, nous tournons encore aujourd’hui notre regard de la terre vers le ciel dans l’espérance de la Communion des Saints.

Mgr Bruno Lefevre Pontalis