Cherchons nous le réel bonheur ?

Frères et sœurs, lorsque j’ai lu ces textes pour préparer ce que j’allais vous dire, j’ai vu en imagination un torrent qui dévalait  la montagne pour s’éparpiller  et arroser tout le plateau, puis toute la plaine.

Ce torrent, il naissait d’une source.

Avant le passage d’évangile que nous venons de lire, Jésus est en prière, il boit à  la source, à la source du Père. Puis, après avoir prié toute la nuit, Jésus choisit douze disciples comme s’il voulait permettre à l’eau de la source de se répandre.

Puis le voici qui descend de la montagne et rencontre une foule. Cette foule, c’est vous, c’est moi. Comme nous tous, plus ou moins confusément, elle cherche le bonheur. Elle a entendu parler de Jésus et attend quelque chose de lui! Quoi ? Elle ne sait pas encore très bien! Il a guéri des gens! Il a donné un sens à la vie à d’autres …alors…

Et Jésus regarde la foule. Et la foule se laisse regarder par Jésus. Il nous regarde, et nous interroge sur ce que nous cherchons vraiment.

 

Cherchons-nous le bonheur qu’il a goûté à la source du Père ?

Pour trouver ce bonheur, les textes posent deux conditions.

La première condition est de croire à ce bonheur. Ce n’est pas si facile.

Quand saint Paul parle de résurrection, il parle de bonheur ! Mais le mot résurrection est tellement employé que nous ne mettons pas le bonheur derrière ou nous le mettons difficilement. Il est difficile de croire à la vie !

 

Croyons-nous vraiment à ce bonheur qui consiste à vivre pleinement et dont Jésus a bu le sens à la source du Père ?

La deuxième est de  vivre  en Dieu. C’est croire que nous sommes appelés à vivre, à vivre intensément, comme Dieu. En aimant.

Voilà l’eau qu’il veut répandre, et  pour la répandre, il vient nous interroger sur  ce que nous faisons pour rechercher le bonheur.

Il nous dit : “Attention, que faites-vous ?”

“Vous voulez avoir, Vous ne voulez pas être pauvres,  Vous ne voulez  pas avoir faim, Vous voulez être plutôt sereins, sans être marqués par les malheurs de la  vie, Vous voulez avoir de la considération. Si c’est cela que vous voulez, ce n’est pas mal en soi, mais cela ne vous procurera pas le bonheur !”

 

Ce qui vous procurera le bonheur, c’est la confiance et l’amour.

 Ce qui vous procurera le bonheur c’est accepter les aléas de la vie,

 non parce que c’est bon, mais parce que c’est comme cela.

C’est accepter d’être pauvre, et de savoir manquer de quelque chose,

 C’est accepter d’avoir des soifs inassouvies,

C’est accepter que des gens disent du mal de vous, même dans votre famille, simplement parce que vous allez à la messe,

C’est  accepter la vie telle qu’elle est, avec le bon et le mauvais

 

“Au fond, dit Jésus, ce qui  vous permet de boire à la source du bonheur est de me faire confiance.”

Peut-être que, vous et moi, nous nous disons, qu’à ce prix, c’est impossible !

Et pourtant, il nous invite à le suivre. Pour le moment, il se trouve sur ce plateau, bientôt il va descendre et descendre encore jusqu’au fond – dans la vallée du Jourdain Lui, pour signifier l’amour de Dieu, il a accepté de quitter son métier. Et ses apôtres ont fait de même.

Il a accepté d’avoir faim. Ce n’est pas qu’il cherchait à avoir faim (on le voit souvent à table), mais il  accepte de traverser le désert.

Il a accepté de pleurer ses amis morts et d’être ému par ceux qui souffraient autour de lui au point de faire quelque chose pour eux. ]

Il a accepté d’être traité de fou, parce qu’il voulait honorer Dieu son Père et qu’il voulait apprendre à pardonner !

Voilà ! Nous sommes interrogés aujourd’hui sur le bonheur. L’eau descend de la montagne, la rivière est toute proche. Est-ce que vous et moi, nous voulons nous y désaltérer ?

 

Amen

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