Dieu est riche en miséricorde et plein de bonté

Homélie du 14 mars 2021, 4ème dimanche de carême.

L’espérance chrétienne comme expérience de salut.

Bien chers paroissiens, paroissiennes de Saint-Pierre de Chaillot, chers parents, familles de nos enfants élus ce jour et vous très chers qui en ce jour pour certains recevrez le baptême et d’autres la sainte communion.

Action de grâces

Toute notre célébration de ce jour, aussi solennelle soit-elle, se veut une action de grâce à Dieu qui nous fait don de cette espérance qui ne déçoit jamais. C’est le thème que nous avons choisi à la paroisse, pour vivre ces 40 jours de ce temps de carême : l’espérance chrétienne comme expérience de salut. L’espérance ne déçoit pas, elle ne déçoit jamais. (Rm 5,5). Cette espérance qui a source en ce Dieu amour qui chemine à nos côtés et qui nous dit : « N’ayez pas peur, c’est moi, ayez confiance en moi ». Nous avons cru en cette espérance qui a rendu enfin possible cette célébration de baptême et de première communion par deux fois déjà annulée à cause des deux confinements de mars et novembre passés. Le grand jour est arrivé et je vois vos sourires. Grande est votre joie, notre joie en ce 4ème dimanche de carême où la liturgie nous fait célébrer le laetare qui signifie « réjouissez-vous ». Coïncidence ou Providence ? Sûrement un clin d’œil de Dieu à vous tous.

Tous ensemble, nous voulons rendre grâce à Dieu car comme saint Paul le dit dans la deuxième lecture tirée de son épître aux Ephésiens, Dieu est riche en miséricorde et plein de bonté, lui qui nous sauve par sa grâce.

En effet la grâce du seigneur nous devance, elle est le signe par excellence de l’amour de Dieu pour ses enfants, ses créatures que nous sommes. Dieu est amour, mieux Dieu n’est qu’amour. Il nous aime d’un amour immérité ; un amour sans mesure : quelle grâce ! il y a vraiment de quoi se réjouir : « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse » nous dit l’antienne d’ouverture qui reprend un passage du prophète Isaïe (Is 66,10-11).

Le baptême comme renaissance

Pour célébrer cette joie de l’espérance qui nous anime, la liturgie nous propose de méditer l’évangile selon saint Jean, chapitre 3. Ce message s’adresse à nous tous et plus particulièrement à vous qui franchissez une étape capitale de votre parcours catéchuménal. Il est question dans l’évangile du dialogue de Jésus avec un pharisien du nom de Nicodème. Une première partie, qui n’est pas lue aujourd’hui s’adresse bien à vous Amaury et Sacha qui recevrez tout à l’heure le baptême. Jésus disait à Nicodème : « En vérité, en vérité, je te le dis : nul ne peut voir le royaume de Dieu à moins de naître de nouveau, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit Saint ». (Jn 3, 1-5). Le baptême que vous recevrez est une renaissance, une deuxième naissance qui fera de vous des enfants de Dieu. Dans vos lettres vous avez dit, l’un et l’autre que vous demandiez le baptême parce que vous croyez en l’amour de Dieu pour vous et parce que vous voulez être plus proches de lui. Tout à l’heure, vous recevrez ce nouveau bain dans l’eau et l’Esprit Saint qui fera de vous des êtres « re-nés », renouvelés par la grâce et illuminés par la présence de Dieu en vous. Soyez heureux de cette grâce que Dieu vous fait de pouvoir légitimement l’appeler Père et d’être incorporés dans l’Eglise, cette assemblée de pauvres pécheurs aimés de l’amour miséricordieux et bienveillant de Dieu.

Communion comme gage de vie éternelle

Cet amour, nous le célébrons aussi avec vous les 18 qui faites votre Première communion, une première communion, cela suppose une deuxième, une troisième jusqu’à ce que vous ne puissiez plus compter. Une Première communion qui donne le ton aux autres jusqu’à (je l’espère et telle est ma prière) la fin de votre vie. J’invite vos parents à vous accompagner dans cette démarche.

Je voudrais que vous reteniez cette phrase de l’évangile :

Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle (Jn 3, 16)

Dieu nous a donné son Fils qui à son tour se donne à nous dans l’Eucharistie que nous célébrons et la communion que vous recevrez, la communion à son corps et à son sang. Dans la communion, Jésus nous donne sa vie, il vient faire sa demeure en nous. C’est beau ! Jésus nous le rappelle : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui » (Jn 6, 53-56). Réjouissez-vous de ce que Dieu vient lui-même faire sa demeure en vous, pour vous sanctifier.

Se vanter d’être aimés

Bien chers paroissiens et vous tous qui êtes à cette célébration, je vous invite à chanter tous ensemble l’amour de Dieu pour chacun de ces enfants et pour nous. Le Pape François dans l’une de ses catéchèses sur l’espérance chrétienne du 15 février 2017 nous invitait à nous vanter de l’amour de Dieu. Soyons-en fiers. Ce grand amour de Dieu pour nous, Jésus nous invite à le contempler sur la croix. Cela peut paraitre bien paradoxal. Amour et Croix. La croix nous fait penser à la souffrance, à sa passion, à sa mort. Mais la croix est la manifestation la plus profonde de l’amour de Dieu. Parfois nous nous arrêtons sur ce corps ensanglanté, fixé par les clous, à cause de la barbarie humaine. Osons voir au-delà, osons voir à travers cette souffrance, l’amour extrême qui supporte tout, qui endure tout, un amour qui va jusqu’au don de soi.

Que Dieu nous donne, à tous et à toutes, de pouvoir vivre cette forme d’amour qu’Il nous propose, un amour qui comme dit saint Paul dans son hymne à l’amour, prend patience, un amour qui excuse tout, qui croit tout, espère tout et endure tout.

Amen.

 

 

 

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