Cette interrogation traverse les siècles. Elle est d’abord économique : qu’est-ce qui est équitable, qu’est-ce qui permet de vivre correctement ?
A cette question répond la disposition des humains à vivre « dans la justice ». C’est-à-dire à rendre à chacun selon ce qui lui revient : à celui qui travaille ce qui est juste qu’il reçoive, et à celui qui ne gagne pas assez pour subsister, ce qui lui permettra de vivre décemment.
Derrière ces questions, les dominant toutes, se pose la question de l’avenir. Comment préserver un avenir ? À quoi, en effet, servirait-il d’envisager un avenir, s’il n’était durable ? La question de la justice se transforme donc en : quelles sont les garanties d’un avenir prospère, paisible, commun ?
La réponse économique dès lors ne suffit plus. Il faut que s’y ajoute une éthique générale de probité.
Dernièrement, me trouvant à un tourniquet de métro, une personne a voulu passer derrière moi sans payer. Je me suis arrêté, puis je me suis retourné et lui ai dit : « Monsieur, si vous me l’aviez demandé, je vous aurais certainement donné un ticket de métro. Mais là, c’est moi et tous les usagers qui payent votre ticket sans notre consentement. Et ça n’est pas acceptable ! »
Le vol est puni par la loi. Du moins en principe.
Par la loi divine : « tu ne voleras pas ! »
Par la loi de la République.
Un avenir commun ne peut être fondé sur la malhonnêteté. C’est le b.a.ba d’une vie en société.
C’est la garantie d’une vie commune paisible et d’un avenir que l’on soit honnête et probe.
Que l’on parle donc d’abord de probité. On parlera ensuite de miséricorde. Comme dans la Bible. En premier vient l’appel à la droiture. Ensuite l’appel à miséricorde. De Dieu et des hommes. Ne renversons pas l’ordre établi.
Il peut être utile de déclarer comme le pharisien de l’Évangile : « je ne suis pas voleur, ni injuste… ». Il faut simplement n’en pas tirer gloire. C’est normal, c’est la loi.
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