Un jour que saint François de Sales, s’entretenait avec un de ses amis prêtres qui s’occupait de religieuses, celui-ci apprit avec un certain intérêt qu’une religieuse ayant une grande réputation de sainteté, vivait à moins de cent kilomètres dans un couvent de bénédictines.
Saint François ne s’intéressait qu’à des cas sérieux et souvent cachés au fin fond de quelques sévères monastères.
Notre grand Saint, ayant promis à son ami, se prépara un matin pour se rendre chez les bénédictines.
Arrivé au monastère, après un éprouvant voyage, François tira la lourde cloche qui fit apparaître la sœur tourière, il demanda simplement à celle-ci de pouvoir rencontrer la ’’sainte’’.
Qu’elle ne fut la surprise du Saint religieux lorsqu’il entendit la sœur répondre : ’’ c’est moi mon père ’’!
Saint François n’avait plus qu’à rebrousser chemin.
Cette histoire, vraisemblablement véridique, illustre bien notre rapport aux béatitudes; croire que nous les vivons pleinement et par nous-même serait justement le signe infaillible qu’il n’en est rien.
Rien ne vaut la défiance de soi-même et beaucoup d’humilité !
Père Horovitz
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