Nous nous moquons (gentiment) de ces traditions orientales dites des « salamalecs » au début des rencontres avec amis ou invités. Et il est vrai que parfois le temps passé à ces salutations nous paraît bien long. Mais que faisons-nous, ici, en occident, en France du moins, lorsque nous terminons un dîner ? On ne cesse de différer le départ. On se lève tout en continuant à discuter. On se vêt mais l’on ne cesse pas de converser. Et l’on poursuit ainsi, sur le pas de la porte devant l’ascenseur…
C’est comme si l’on disait à ceux qui nous quittent : « restez avec nous encore un peu. Déjà vous nous manquez. »
Amitié si chère qu’il nous coûte de la perdre un temps.
Ainsi en va-t-il de nos rencontres avec l’Ami de toujours. L’Ami du commencement qui sera aussi Celui de la fin.
« Reste avec nous » lui disons-nous. « Reste !».
Et Il reste. Et Il entre avec nous pour partager la Cène !
Il se fait présent. Et Il se manifeste par-là vraiment notre Ami, par sa présence qui est l’expression de sa suprême charité et le réconfort de notre espérance, puisque, par ce repas où il se rend présent, s’opère une intime union entre le Christ et nous.
François-Xavier de Boissoudy, Emmaüs, Luc Paris©
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