Que ma joie demeure !

Pourrions-nous faire de cette fête, celle de la lumière et non des ténèbres, de la vie et non de la mort, de la joie plutôt que du désespoir ?

Il y a quelques années nous avions vu s’estomper l’influence d’Halloween sur la fête de la Toussaint. Je note que cela revient. Pour preuve la remarque d’un enfant avant de partir en vacances. Je lui souhaitais de bonnes vacances de la Toussaint et lui demandais s’il connaissait la signification de cette fête. Il m’a répondu tout de suite : « oui c’est la fête d’Halloween !» C’est évidemment un peu malheureux que l’on revête un enfant d’un pyjama en forme de squelette ou qu’on lui fasse creuser une citrouille en forme de tête de mort plutôt que de le revêtir d’un vêtement de lumière, d’un vêtement blanc, celui de son baptême, ou d’une auréole qui marque la joie de la sainteté. Car il était heureux d’être saint. La tristesse est sans doute un signe de non-sainteté. Je parle là d’une tristesse profonde que l’on pourrait appeler une tristesse d’existence qui la corrompt et ne fait tendre que vers des fins ténébreuses.

Alors soyons résolument saints. Je n’ignore pas qu’en écrivant cela je suscite quelques émotions, car on craint la sainteté. En vérité la sainteté c’est le secret de chacun avec Dieu. Seul Dieu et celui ou celle qu’il appelle à revêtir sa vie, à vivre de sa vie, connaît ce secret. Vie intime de Dieu en nous, vie personnelle de Dieu en nous, vie intérieure. « Dieu plus intime à moi-même que moi-même », écrivait saint Augustin dans ses Confessions.

Que ma joie demeure ! Celle que tu m’as communiquée, ô Dieu Saint.

Accueillons la joie de Dieu en nous. Laissons-la rayonner. Non pas simplement pour nous-mêmes, mais pour qu’elle éclaire et réconforte et guide les hommes vers le soleil de Dieu, vers le bonheur de Dieu.

À tous les fidèles de Chaillot, à ceux qui nous rejoindront à l’occasion de la fête de la Toussaint, à tous ceux qui entreront dans cette église et qui liront ces lignes je souhaite d’abandonner toute tristesse en ayant part à la joie de la sainteté.

 

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