J’aime jardiner. Je le fais de temps en temps dans ma famille ou chez des amis. Je coupe, je taille, je plante. C’est une école de vie. On y apprend que la nature est merveilleuse. Mais on n’échappe pas au fait qu’elle soit aussi sauvage et parfois cruelle.
J’aime aussi voir Jésus peint sous les traits d’un jardinier. Au vrai, c’est lui qui se présente comme tel à Marie-Madeleine dans le jardin de la résurrection, avec son grand chapeau et sa houe à la main.
Il se cache dans cette scène, une admirable vérité. Jésus est le jardinier de la création. Car c’est lui qui l’a créée et la maintient. Comme tout jardinier, Jésus fait l’expérience d’une nature devenue rebelle. Il doit la recréer. Il ne le fait pas à l’extérieur, comme une sorte de double qui viendrait mettre fin à la première création. Non, il la recrée à l’intérieur de lui-même. Il fait une création nouvelle en lui-même, une création qui porte du fruit. Un fruit de grâce et de sainteté, un fruit de pardon et de paix, un fruit de justice et de vérité. Et c’est à nous qu’il confie le soin de veiller sur cette nouvelle création.
Il y a dans le christianisme un dynamisme essentiel et original qui entraîne les chrétiens à aller toujours de l’avant. Ils ne sont pas nostalgiques d’un passé qui ne revivra jamais. La seule nostalgie qui les habite, c’est la nostalgie de l’avenir que Dieu leur donne.
Méditons sur cela. Il n’est pas trop tard pour faire valoir ce dynamisme vital comme principe de société. Il n’est pas trop tard pour faire valoir la source où le christianisme a toujours puisé. La source divine que beaucoup, en notre pays, ont abandonné pour aller se construire des piscines lézardées. Dieu, source de vérité, ne s’épuise jamais. Allons boire à cette source de vérité sans crainte de manquer. Et ajoutons : la préférence pour la vérité ne fait pas bon ménage avec le mensonge.
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