“Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif.”

L’évangile de la Samaritaine est un récit extraordinairement élaboré. Jésus y apparaît assoiffé à midi au bord d’un puits. Et de cette soif de Jésus va naître le contentement de la femme. Elle n’aura plus à venir puiser au puits de Jacob. Jésus lui en fait la promesse : « celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif.”

Jésus a soif et il est fatigué. Et de cette fatigue de Jésus va naître la vitalité de la femme. Jésus lui accorde la grâce de pouvoir adorer Dieu en esprit et en vérité : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »

S’il était permis d’utiliser un terme trivial, on dirait bien volontiers que l’évangéliste nous découvre « l’anatomie» de la grâce. La faiblesse du Christ, sa Passion d’un côté, la force que sa Passion génère en nous de l’autre. Ne craignons pas de rencontrer les faiblesses de Jésus, sa soif, sa fatigue. Car chaque fois que nous en faisons l’expérience, c’est-à-dire chaque fois que nous acceptons que Jésus pâtisse pour nous, souffre pour nous, nous recevons sa grâce. Grâce de rassasiement, grâce de relèvement. Nul ne peut connaître la grâce sans faire l’expérience de la Passion du Christ.

p. Jacques Ollier

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