La justice de Dieu

Le thème de la justice de Dieu, après avoir été beaucoup traité depuis l’antiquité chrétienne jusqu’à l’époque moderne, a connu, chez nos contemporaines, c’est le moins que l’on puisse dire, un quasi effacement. On lui a substitué celui de la miséricorde. Comment expliquer qu’un élément majeur de la foi multiséculaire puisse aussi bien s’évanouir ?

A cela, deux raisons.

Un abus de la justice de Dieu. On a mal et on n’a pas compris ce que signifie : Dieu est juste. En particulier, parce qu’une interprétation juridique de la justice de Dieu l’a démarquée de la vérité. Un juge humain se fonde sur des présomptions, des preuves plus ou moins patentes. Il n’atteint que rarement, sauf si le prévenu plaide coupable -et encore-, à la vérité.

Dieu juge en vérité. Et c’est pourquoi ses jugements sont justes. Parce qu’ils ne répondent pas à des critères subjectifs mais reflètent l’objectivité d’un ordre de création. Le jugement de Dieu coïncide à la vérité de ce que nous sommes.

La seconde raison est que l’on n’a pas inclus dans la justice la miséricorde. Or Dieu est miséricordieux, parce qu’il est juste.

L’abus d’une idée de la justice divine comme reflet de la justice humaine et l’oubli de la miséricorde ont conduit à l’effacement de cet incontournable terme biblique (il y a autant d’occurrences du terme dans la Bible que de jours dans l’année).

Jésus, dans l’épisode du baptême au Jourdain, lorsque Jean le Baptiste s’étonne de le voir au rang des pécheurs repentants, lui déclare. « Il nous faut accomplir toute justice ».

La justice ici, c’est que le pécheur doit se repentir. Autrement il n’y a pas de pardon des péchés. Et Jésus a voulu se mettre à la table des pécheurs.

La justice ici, c’est que Jésus vient engloutir dans le fleuve de sa Vie très Sainte les péchés des hommes.

Justice et miséricorde se rencontrent donc bien toutes deux dans ce passage où il est question d’accomplir ‘toute justice’.

On trouve là réunis les deux conditions pour recevoir le pardon des péchés. La vraie contrition de ses fautes et la foi en la miséricordieuse compassion de Dieu pour le pécheur.

On attend des pécheurs au confessionnal…

Père Ollier

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