Librement et pour toujours

Quarante jours après Noël, le 2 février, l’Église célèbre la fête de la Présentation du Seigneur. Joseph et Marie se rendent au Temple de Jérusalem pour offrir Jésus à Dieu selon ce qui est écrit dans la Loi (Lc 2, 23). L’Evangile de la liturgie de ce jour rapporte leur rencontre avec deux personnes avancées en âge, Syméon et Anne, guetteurs du salut, en l’occurrence Jésus, la lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à Israël (cf. Lc 2, 32). Le 2 février est aussi la Journée de la vie consacrée, mise en place par le pape Jean-Paul II, comme pour donner un coup de projecteur sur le don de leur vie des personnes consacrées. Sur notre paroisse, la vie consacrée est présente, et la célébration dominicale de ce jour est l’occasion pour les paroissiens de la repérer davantage. Ces vies données, elles le sont parce chacune de ces personnes a entendu résonner en elle l’appel du Christ à le suivre, radicalement.

Les cantiques retenus pour la liturgie sont prière, contemplation, offrande et… interpellation pour les baptisés que nous sommes :

« Nous sommes le Corps du Christ, Chacun de nous est un membre de ce Corps. Chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du Corps entier » : Comment suis-je membre de ce Corps ? Comment cette grâce inouïe de la vie de l’Esprit nourrit-elle mon quotidien et m’envoie au monde ?

« Je t’offre tout ce que je suis, Pour que tu grandisses en moi, Que ce soit toi, le Christ, Celui qui vit, qui travaille et prie en moi ! » : Comment suis-je à l’écoute de celui qui travaille et vit en moi ? Quel est le moment dans ma journée où je le prie ?

« La raison d’aimer Dieu, c’est Dieu même, La mesure d’aimer Dieu, c’est d’aimer sans mesure ! » : Comment cet amour reçu est-il partagé avec mes proches, mes amis, mes collaborateurs… ?

Chacun l’aura compris, ce questionnement n’est pas « réservé » aux religieux, il est pour tout chrétien. Ce que manifeste la vie consacrée, c’est la radicalité de l’engagement.

Jésus les regarde et répond : Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. Pierre se mit à dire à Jésus : Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. Jésus déclara : Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle  (Mc 10, 28-30).

Sœur Catherine Sesboüé, r.a.

Communauté de de l’Assomption de Lübeck

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