Je vous invite à lire la lettre que notre archevêque envoie à tous les fidèles du diocèse de Paris. Cette lettre concerne la prochaine publication du rapport de la CIASE, Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise de France. Le rapport sera remis aux évêques et aux supérieurs généraux religieux mardi 5 octobre.

Ce rapport va être une étape importante qui provoquera, comme on peut le comprendre, des réactions multiples : peine, colère, blessure, honte…

Mais ce travail de la CIASE était indispensable pour faire la clarté sur des actes justiciables et condamnables.

« Ce travail est une aide que l’Église s’est donnée. Sa feuille de route était claire :

1. quantifier le nombre de situations d’abus sexuels depuis 1950 ;
2. comprendre ce qui s’est passé ;
3. préconiser des actions, en particulier pour la prévention et pour l’accompagnement des victimes.

La Conférence des évêques de France a voulu laisser toute indépendance à la CIASE, ce qui a permis à de nombreuses victimes de répondre à l’appel à témoignages lancé. Par ailleurs, à la demande de la CIASE, un gros travail sur nos archives historiques a été fait par le diocèse, travail de mémoire nécessaire.

Il faut voir dans ce rapport l’occasion pour l’Église d’assumer son passé avec lucidité et humilité, d’accompagner tout particulièrement les victimes, de répondre pleinement à sa mission, et enfin de se tourner vers l’avenir en continuant à mettre en place les dispositions pour que cela ne se reproduise plus. » (Mgr Thibault Verny, en charge de la coordination de la lutte contre les abus au sein du diocèse)

Je suis le témoin du travail réalisé auprès des séminaristes du diocèse de Paris pour prévenir les risques d’abus.

Je veux aussi, au nom de vous tous, dire aux victimes notre vive souffrance pour les violences qu’ils ont subies, parfois cachées.

Que cette œuvre de vérité puisse nous servir et permette à l’Eglise de poursuivre la mission qu’elle a reçue.