En écoutant l’évangile de ce dimanche, il est tout à fait normal de se poser des questions sur notre identité de chrétiens. Dans le prolongement de son enseignement sur la montagne, le Christ tient des propos bien bouleversants. On est bien dérangé d’entendre de telles paroles.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux .
Aimer son prochain et haïr son ennemi, humainement parlant, cela semble normal. L’ennemi, s’il nous était demandé de le définir, est une personne à éviter, peut-être même une personne à qui il faut rendre le mal par le mal, en appliquant la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent ».
C’est bien cet ennemi, que Jésus, non sans surprise nous demande d’aimer, et pour nos persécuteurs, il demande de prier. En étant sincères et vrais avec nous-mêmes, on aurait bien envie de lui répondre, tout sauf ça.
En effet, ce qu’il nous demande, qui peut bien sembler au-dessus de nos forces humaines, il en est lui-même la parfaite incarnation. Par amour pour les pécheurs que nous sommes, il a livré sa vie sur la croix, en vue de notre rédemption. C’est cela la mesure de son amour pour nous, un amour sans mesure pour reprendre les termes de Saint Augustin.
Aimer comme lui Jésus nous a aimés, en cela réside la perfection chrétienne. Cela peut nous paraître difficile voire impossible. Soyons rassurés, le Seigneur nous connaît mieux que nous-mêmes, et son Esprit en nous est à l’œuvre pour vivre tout ce qu’il nous recommande.
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