Mais encore faut-il savoir où la trouver. Et parfois la source découverte déçoit. Ni généreuse ni constante. On la voudrait claire, toujours disponible, rafraîchissante.

L’eau est l’image de la sagesse.  Et la source, l’image même de Dieu : « Les paroles de l’homme sont des eaux profondes ; la source de la sagesse est un torrent qui jaillit » (Livre des proverbes, 18,4)

La Bible commence, les pieds dans l’eau pourrait-on dire. Dieu sépare les eaux au-dessus du ciel de celles qui sont en dessous du ciel. Dieu y apparaît comme le véritable maître de sagesse. Plus grand que la nature qu’il crée. La nature possède ses lois et ses merveilles, mais elles ne suffisent pas à l’homme pour connaître les voies de la vraie sagesse.

La Bible se poursuit avec une autre séparation des eaux. Celle de la mer Rouge. La sagesse égyptienne pourtant si réputée, sa science, ne s’élèvent pas aussi haut que celle de ce petit peuple des Hébreux inspiré par le Très-Haut.

Le christianisme aussi commence au bord de l’eau : au baptême du Christ.

Notre vie chrétienne aussi commence par notre consécration dans les eaux du baptême et la Parole qui sauve.

Il est bien étonnant qu’aujourd’hui l’on coure après des sagesses alternatives. Orient, Lumières, sectes, écologisme ultra…

Peut-être ne serait-il pas inutile de se rappeler qu’en nous, depuis le jour de notre baptême, coule une eau vive, désaltérante, capable de nous mener, ensemble, jusqu’au bout de la route en évitant les pièges et les menaces : « ‘Ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu’, Pour cette raison on a dit : ‘Abstiens-toi de l’eau étrangère et ne bois pas à la source étrangère’. Que veut dire : ‘Ne bois pas à la source étrangère ?’ Ne te fie pas à un esprit étranger. » (Saint Augustin, commentaire de la 1^ère épître de saint Jean, homélie 6,11)

Allez boire à la source, disait la Vierge à Bernadette dont nous vénérerons les reliques dimanche prochain, dans notre église. Boire à la source. A Dieu même, source de Vie immortelle.