L’histoire de l’homme a-t-elle un sens ? Est-il encore pensable d’inviter les humains, comme l’auteur de la Lettre aux Hébreux le fait « à s’avancer vers le trône de Dieu » ?
Longtemps, on a envisagé l’histoire en fonction de son terme, le jugement de Dieu qui apparaît dans la Bible comme un salut déjà vécu ici-bas. L’on prenait au sérieux la liberté, c’est-à-dire la responsabilité morale de l’homme, pour mettre en relation sa fin et ses actes quotidiens.
Aujourd’hui l’idée de salut a disparu pratiquement. Il n’y a plus rien à sauver, car l’homme ne se conçoit plus comme perdu.
D’où la difficulté à concevoir un Sauveur.
Le Christ Jésus, se présente comme tel. Il récapitule en lui toute l’histoire de l’humanité et la porte en lui-même à son terme.
Pour nous chrétiens, l’histoire a déjà trouvé un achèvement. Toute la cité chrétienne, l’idée de communauté chrétienne, s’est construite en fonction de cet achèvement de l’histoire dans le Christ qui a porté en lui-même l’humanité jusqu’à son terme, c’est-à-dire en Dieu. Pour le dire dans le langage imagé de la Bible, jusqu’au « trône de la grâce ».
Cet abandon d’un sens de l’histoire a pour conséquence une entrée dans l’histoire qui se fait aujourd’hui à reculons. Par un exemple on constate qu’il n’y a plus ou peu de vision politique. On fait l’histoire en la raturant. On se retourne vers le passé pour le déconstruire. Comme si on ne pouvait faire l’histoire qu’en la défaisant. Culture woke, cancel culture, déconstruction des personnalités qui ont fait l’histoire, déboulonnage des statues.
Le christianisme, en tant que pensée, a de beaux jours devant lui. Revenons à lui pour retrouver le sens de l’histoire.
Pour nous, le sens de l’histoire se découvre en son terme, en son achèvement, dans le Christ, joyau de notre humanité, admirable en ses actes et ses paroles, fierté des chrétiens, notre frère et notre libérateur. En lui, nous trouvons un guide sûr dans notre marche responsable, audacieuse et libre.
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