– « Dessinez-moi votre amour ! » demandais-je hier à des fiancés qui achevaient leur préparation au mariage.
– « Mais c’est impossible, me répondaient-ils ». « Il ne peut être représenté… trop grand, trop subtil, trop baigné de larmes et de lumière… »
– « Alors parlez-m ’en ! »
– « Cela nous le pouvons »
– « Notre amour comme un grand élan… une longue élévation, comme celle d’un danseur vers les étoiles là-haut. » « Notre amour comme un sommet, au petit matin, irisé de lumière dans la clarté de l’aurore. »
« Notre amour comme un baiser ardent. Un parfum enivrant. »
« Notre amour parce que c’est nous. Non plus toi et moi, mais nous. A jamais. Un amour qui connaîtra demain le miracle de la vie communiquée… »
« Voilà ! »
– J’applaudis.
Dieu qui est Amour, n’est pas davantage représentable que l’amour. Tout juste peut-on en parler. Dire que son Amour est si grand qu’Il se diffuse en Lui et hors de Lui. Qu’étant en Lui-même l’Amour, il peut se donner Lui-même. Mais à la différence près avec nous, qu’Il peut se communiquer tout entier. Et alors Il se montre Père et se donne un autre Lui-même, qui est le Fils. Et le don qui les unit n’est pas moins qu’un troisième semblable et différent, l’Esprit-Saint.
Qui dira l’Amour de Dieu ?
L’infinie délicatesse, la prévenance de chacun des trois pour nous.
Le Père et son éternelle mansuétude, le Fils en sa vie entièrement offerte à notre humanité, laissée entre nos mains, comme un pain roboratif, l’Esprit, puissance intérieure de clarté et d’élévation, gage d’éternité. Ô Père des siècles du monde, ô Fils unique, ô Esprit consolateur, Trinité sainte, nous glorifions la puissance de Dieu.
Laissons-nous entraîner dans l’expérience spirituelle d’être créés à l’image de Dieu Un et Trinité d’Amour.
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