« Et qu’ils portent beaucoup de fruit ! »

C’est une pensée bien consolante Seigneur, qu’en Vous, nous soyons certains que nous n’œuvrons pas en vain. Que la plus petite, la plus innocente action trouve en Vous un effet immense. Que la moindre vertu ici vécue, la moindre patience, l’effort le plus infime consenti ici, trouve là-bas, en dehors de nous, une résurgence inouïe. Comme ces bulbes d’iris que l’on plante à un endroit et qui fleurissent plus loin, où l’on ne s’y attendait pas.

Quand on est uni à Vous, Seigneur, on donne une raison d’être à l’univers. C’est l’effet papillon. On est pour quelque chose dans la persistance des étoiles et dans le retour des saisons, dans l’amour gardé des époux, et la persévérance des malades, la justice des humbles et la joie dans la foi car tout contribue au bien de l’humanité par le choix que font les élus de Dieu.

Il n’existe pas d’êtres inutiles qui subsistent en Vous. On n’est pas seul quand on est dans le Verbe de Vie. On ne devient inutile que lorsqu’on se sépare du cep pour n’être qu’à soi et l’on brûle.

Depuis que Vous êtes venu parmi nous, et même avant, tous ceux qui se rattachent à Vous participent au bien de l’humanité.

Vous les seniors qui ne comptez plus aux yeux des jeunes, vous les enfants trop tôt enlevés à l’amour de vos parents, vous les pauvres, les désespérés, dans l’Invisible, qui seul compte, vous êtes les promoteurs de la véritable humanité, vous êtes ceux qui portent Dieu jusqu’au cœur de la nuit, ceux par qui Il continue et achève son œuvre de Rédemption.

 

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