Jésus vient. Il vient, humble et simple. Monté sur un ânon, petit d’une ânesse. Il est venu dépouillé hier, pour entrer victorieux et roi dans la ville sainte. Il vient aujourd’hui, en simplicité, dans vos vies, dans vos maisons, dans vos consciences. Pour libérer la ville de la peur. Pour libérer vos vies des liens qui les attachent, pour libérer vos consciences des ombres qui les habitent. Telle est son œuvre. Elle est grande et mérite d’être célébrée avec des chants et en procession.
Vous le savez, cette année, cela ne sera pas possible.
« Dieu, le Seigneur, nous illumine. Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu’auprès de l’autel. » Psaume 117, 27
Pour pallier ce défaut, dimanche, durant la messe que nous célèbrerons, je viendrai vers vous sous la forme d’une petite vidéo. Je bénirai chacune de vos maisons, de vos personnes, de vos vies. De loin, mais non moins sûrement. Je prendrai le temps de vous bénir. Si vous pouvez vous réunir lorsque vous aurez reçu cette vidéo, pour un moment de rassemblement et de prière, cela vous permettrait de marquer ce jour si particulier où vos murs, vos crucifix, où les tombes de vos aïeux portent le signe de la victoire du Christ. Le rameau, témoin de sa passion victorieuse. Comme autrefois l’on donnait la palme au vainqueur dans les stades, on reconnaît dans la victoire de Jésus sur la mort, le plus haut de tous les triomphes. Et comme il est vainqueur en vous, pour vous, avec vous, vous portez fièrement les rameaux de la victoire, de votre victoire :
« Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour » Psaume 117, 29
Rendez grâce au Seigneur, car il est bon. Plus encore qu’hier, cette confession de foi doit illuminer vos cœurs. Plus sûrement aussi, au moment où nous prenons conscience de la fragilité de nos vies. Je reviendrai sur cet aspect dans l’homélie de ce jour (homélie p. 9).
Dieu vous bénit en son Fils, le Vivant, à jamais.
Jacques Ollier +
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