Voilà la belle profession chrétienne que vous proclamez chaque dimanche. « Je crois au pardon des péchés ».
Si parmi les biens du christianisme il fallait n’en retenir qu’un seul, ce serait celui-là : le pardon.
Parce qu’il n’est pas un bien naturel, issu du bon vouloir des hommes, mais un bien surnaturel, un don de Dieu.
Pardonner, c’est donner davantage que l’on est censé le faire. Être parfait dans l’ordre du don. On pourrait tenter un néologisme en écrivant que par-donner, c’est sur-donner, donner en abondance, plus qu’il n’est dû.
C’est plus que rétablir quelqu’un dans la situation qui était la sienne avant la faute. En cela, le pardon des péchés est davantage que la remise d’une dette.
C’est comme une nouvelle naissance.
Comme un acte d’enfantement d’un être nouveau.
Une terre se met à refleurir, « car l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Le temps des chansons est venu. Les arbres forment leurs premiers fruits, la vigne exhale sa bonne odeur »
Cette nouveauté, toute personne qui se confesse avec sincérité l’expérimente.
Le pardon n’est d’ailleurs intelligible que par l’expérience qu’on en fait, soit en étant pardonné, soit en accordant son pardon. Seul l’amour en est capable.
Maximilien Kolbe en est un témoin admirable. À Auschwitz, ses yeux étaient si illuminés par l’amour que les SS ne pouvaient pas croiser son regard. Non seulement il a pratiqué le pardon mais il a aussi donné à ses compagnons de cellule la force pendant leur terrible agonie de pardonner et de prier pour leurs ennemis. Tel est le dynamisme du pardon. Qui pardonne fait naître la « belle fontaine » du pardon.
Demandez à Dieu la grâce de pardonner et d’être pardonné.
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