Il y a quelques jours j’entendais à la radio un débat sur les avantages comparés de la fête de la Toussaint et d’Halloween.

Ce qui pourrait paraître immédiatement certain, à savoir la préférence à donner au culte des saints sur celui des morts, n’était pas si net dans le débat. Ce qui en soi est une première surprise.

Que l’on puisse préférer habiller des enfants en zombie, leur gâter les dents avec des bonbons, et leur faire avaler que des spectres hantent nos nuits plutôt que de leur faire valoir la beauté de l’amour de Dieu, la beauté de sa lumière qui rayonne sur le visage et la vie des saints, voilà bien la seconde bizarrerie.

Le jour de la Toussaint, sur une autre radio, un animateur (ça ne pouvait pas être un journaliste) introduisait son sommaire par ces mots : « aujourd’hui, c’est la Toussaint, jour des morts… »

Non, la Toussaint n’est pas le jour des morts mais le jour des vivants. Le jour de ceux qui ont choisi la Vie plutôt que la mort. Et qui vivent de cette Vie pleine, lumineuse, heureuse, chaque jour. Et qui agissent de telle sorte que cette Vie déborde d’eux-mêmes, vers les autres, leurs familles, leurs amis, leurs voisins, leurs collègues… Car la Vie ne se garde pas elle-même. Elle se donne. 2000 ans de christianisme l’attestent et la multitude des initiatives qui jalonnent cette histoire le prouve dans tous les domaines, culturel, éducatif, caritatif, économique. Le christianisme a toujours été et sera encore le meilleur rempart contre la barbarie.

C’est la culture du don qui aujourd’hui me semble être la plus à même de corriger la culture de mort :

-L’appât du gain et la peur de perdre qui en découle. Mais il faut donner aussi pour vivre bien.

-Le défaut de parole et la violence qui en découle. Mais il faut oser parler pour vivre bien.

-L’immense crainte qui semble dominer notre société. Mais il faut oser pour avancer un peu. Autrement notre histoire sera entièrement et définitivement derrière nous et non plus devant nous. Laissez les jeunes générations vous bousculer un peu. Et apprenez d’eux.