Dans une conversation, une jeune bénévole à l’auberge Adveniat m’a dit : « Dieu s’est tu parce que nous sommes devenus un peu trop bruyants. » Cela m’a fait réfléchir. Dieu s’est-il réellement tu ou bien ne sommes-nous pas dans les bonnes dispositions pour l’entendre et l’écouter nous parler ?
Le bruit est omniprésent dans notre quotidien et il impacte beaucoup notre qualité d’écoute des autres et de Dieu. Quotidiennement, nous sommes pris dans un tourbillon sonore où le silence n’existe plus vraiment. Le silence, à la limite, nous fait peur. Pourtant, pour notre vie spirituelle et pour découvrir au cœur de notre vie la mission à laquelle nous sommes appelés, il est essentiel de retrouver quelquefois cette tranquillité et cette paix intérieure que procure le silence. Le silence, c’est le moyen pour cultiver une vie intérieure riche et pour favoriser le dialogue avec Dieu. Le père Emmanuel d’Alzon, fondateur des Assomptionnistes écrivait : « sans le silence, point de recueillement ; sans recueillement point de vie intérieure ». Nous sommes donc invités à réfléchir sur notre capacité et notre qualité d’écoute de Dieu et des autres aujourd’hui.
L’écoute est un acte d’amour qui nécessite le silence intérieur et qui exige la patience, l’attention et de l’ouverture du cœur. C’est en écoutant les autres que nous pouvons comprendre leurs peurs, leurs préoccupations et leurs besoins les plus profonds. De même, l’écoute de Dieu, dans la prière, dans sa Parole, dans la lecture spirituelle exige que nous fassions silence.
Nous sommes au début d’une nouvelle année. Planifier de temps en temps seul, en famille, avec des proches un temps de retraite spirituelle pourrait nous permettre de retrouver le silence de Dieu. Et dans ce silence, lorsque nous dirons « parle Seigneur, ton serviteur écoute », nos oreilles et notre cœur seront disposés à accueillir la Parole de Dieu qui nous envoie en mission et qui féconde notre vie chrétienne.
Père Jean-Valère Kouwama (Assomptionniste)
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