Parce qu’avant tout le repos est un bien. Un bien de l’humanité. Un bien de Dieu qui au terme de son œuvre de création s’est abstenu, s’est reposé.
Le repos de Dieu signifie deux choses. Le contentement devant ce qu’Il vient de faire. « Il vit ce qu’Il avait fait, et c’était bien » (livre de la Genèse chapitre 1er).
Le repos signifie également que son œuvre est inachevée ou du moins appelle un achèvement par d’autres.
Dans le cas de la création, Dieu se repose pour laisser à l’humanité le soin de poursuivre son œuvre. Et Dieu s’en réjouit. La nature est le plus grand miracle de Dieu. Et les sciences et techniques, progrès de l’humanité, lorsqu’ils sont maîtrisés, poursuivent ce miracle. Et Dieu s’en réjouit.
Et notre repos ? Il signale également un contentement devant notre travail, nos réalisations, fussent-elles minimes. Du moment qu’elles créent les conditions d’une société fraternelle, juste, heureuse. Une société dont l’avenir peut être considéré calmement et avec espérance. Avoir donné un avenir à notre passé, c’est cela que commande notre repos, nos vacances. Savoir jouir de son œuvre. Savoir aussi passer le relais à d’autres qui parachèveront ce que nous avons nous-mêmes continué après d’autres.
Tel est le sens du repos. Tel est le sens que nous devons donner à nos vacances. Parce que nous savons bien que celles-ci peuvent n’avoir aucun sens.
Vous le voyez, votre repos peut être actif. Une course. Une course olympique. Un passage de flamme.
Plus vite, plus haut, plus fort
P. Ollier
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