On cherche des preuves de la résurrection. Il n’y en a pas.
Le Christ, en ressuscitant, sort de l’histoire. L’événement de la résurrection ne se mesure pas avec les règles que nous employons pour mesurer les événements de notre histoire. Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus. Sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir. Plus rien ne limite sa Vie. Ni le temps, ni l’espace. Quelle règle dès lors pourrait la mesurer ? L’événement de la résurrection dépasse les règles qui mesurent les événements de l’histoire.
Mais alors, comment me touche-t-il, cet événement central de la foi chrétienne.
Il me touche en cela qu’il m’entraîne au-delà du cercle fermé de mon histoire, de l’histoire du monde. Il me tire vers un espace d’espérance. Vers un monde transformé, nouveau, où plus rien ne vieillit, ou l’humanité enfin est rendue à elle-même.
Car la foi en la résurrection du Christ contient celle de notre propre résurrection.
Par notre résurrection nous parviendrons à la plénitude de notre humanité.
Trop beau pour être vrai ?
Chaque fois que je dis dans le credo : « je crois à la résurrection des morts » je pense à tous cette humanité lacérée par les guerres, déformée par le handicap, la faim, la soif, broyée par la souffrance. Je pense aux enfants handicapés. Aux vieillards décharnés sur leur lit d’hôpital. À ceux et celles qui meurent dans la solitude des hôpitaux ou des Ehpad. Et je dis : ceux-là qui sont tant éprouvés, ne leur donneras-tu pas, Seigneur, de paraître dans leur beauté, aux derniers jours, aux jours de la résurrection. Et le Seigneur me répond : « oui, mon enfant, c’est cela que j’ai prévu dans mon dessein originel. Que l’humanité soit belle en la résurrection.
À tous et à toutes, fidèles et amis de Saint-Pierre de Chaillot, visiteurs et pèlerins, belle fête de Pâques dans l’espérance de la résurrection.
Et reprenons ensemble ce tropaire venu du fond de l’antiquité chrétienne
L’un : -« Le Christ est ressuscité ! »
L’autre : -« Il est vraiment ressuscité ! »
Belle fête de Pâques !
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