Il y a des rois qui sont plus que des rois : ils sont les pasteurs de leur peuple. Il y a des rois qui connaissent leurs devoirs et accomplissent leur devoir admirablement. Ils respectent le droit et sont fidèles à leur pays et à ses lois.

Mais il y a plus encore.

Ils aiment leur peuple.

Les bergers ne sont pas que des hommes de devoir. Ils aiment chacune de leurs brebis. Les rois-bergers règnent aussi avec leur cœur. Tel devrait être le roi : un roi-berger.

Jésus est le vrai Pasteur. Il l’a affirmé sans crainte :

 Je suis le Bon Pasteur !

Qu’est-ce qui le distingue des faux ?

Le Bon Pasteur fait deux choses que ne font pas les faux. Il précède le troupeau et en même temps le suit. Il est en avant de son peuple et à sa suite.

Le Bon Pasteur, en effet, doit aller devant son troupeau pour montrer le chemin. Il écarte les obstacles et les dangers, mais il montre aussi le chemin vers les meilleurs pâturages. C’est cela, la vie du roi : montrer le chemin et faire avancer le troupeau sur le chemin de la véritable humanité et du vrai bien. Il doit être soucieux de promouvoir un avenir paisible et sûr pour rendre plus heureux son peuple. Et il doit pratiquer lui-même les vertus de concorde et de constance pour garder son peuple uni et le conduire sur de justes chemins.

Mais le Bon Pasteur ne fait pas qu’aller devant le troupeau, il doit aussi le suivre. Car il y a toujours ce petit agneau blessé, qu’il doit prendre sur les épaules. Il doit le consoler, l‘encourager et panser ses plaies. Le roi doit être le Bon Samaritain qui se penche vers l’homme blessé sur le chemin de Jéricho.

Le roi porte ainsi les blessés et les souffrants sur son cœur. Et il y a toujours des agneaux qui vont trop vite, d’autres qui ne peuvent pas suivre. Le roi cherche le bon rythme pour la marche du troupeau.

Jésus a donné à certains de partager sa charge et son amour.

Dieu aime les rois de compassion, remplis de sagesse et d’amour, de compétences et de dévouement, plein de tendresse et prompts à faire don de soi.

Prions-le d’associer à son amour et à sa sollicitude pour chacun tous ceux qu’il appelle à partager sa charge.