Parce qu’avant tout le repos est un bien. Un bien de l’humanité. Un bien de Dieu qui au terme de son œuvre de création s’est reposé lui aussi.
Le repos de Dieu signifie deux choses. Le contentement devant ce qu’Il vient de faire : « Dieu vit ce qu’Il avait fait, et c’était très bien » lit-on dans la première page de la Bible.
Le retrait de Dieu signale aussi que son œuvre est inachevée ou du moins appelle un achèvement par d’autres.
Dans le cas de la création, Dieu se repose pour laisser à l’humanité le soin de poursuivre son œuvre. Et Dieu s’en réjouit. La nature est le plus grand miracle de Dieu. Et les sciences et techniques, les progrès de l’humanité, lorsqu’ils sont maîtrisés, poursuivent ce miracle. Et les arts aussi ! Dieu s’en réjouit.
Et votre repos ? Il manifeste aussi un contentement devant votre travail, vos réalisations, fussent-elles minimes. Du moment qu’elles créent les conditions d’une société fraternelle, juste, heureuse. Une société dont l’avenir peut être considéré calmement et avec espérance.
Avoir donné un avenir à notre passé, c’est cela qui justifie votre repos, vos vacances. Savoir jouir de votre œuvre. Savoir aussi passer le relais à d’autres qui parachèveront ce que vous avez vous-mêmes continué après d’autres.
Tel est le sens du repos. Tel est le sens que vous pouvez donner à vos vacances. Parce que vous savez bien qu’elles peuvent n’avoir aucun sens.
Alors à toutes et à tous, paroissiens ou passants, que le bien du repos devienne votre bien. De même qu’il ne faut pas éreinter la terre, il ne faut pas non plus éreinter nos âmes, faute de quoi on ne trouvera plus rien à cueillir demain comme fruits de la terre et comme fruits de nos âmes.
Un commentaire