Ceux qui aiment à le voir venir

Nombreuses sont les comparaisons utilisées par le Christ pour évoquer sa venue.

Il vient comme un voleur, comme un maître qui a confié ses biens et en demande compte. Comme un époux vers son épouse.

Dans l’Apocalypse, la trompette accompagne sa venue.

Dans l’Évangile de ce jour, on contemple le moyen de sa venue. Des sentiers, des collines, des montagnes. Une série de terrains chamboulés par son passage.

Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis 

 

Seigneur, c’est bien moi ce sentier que vous prenez. Qui n’est pas toujours droit, mais s’en va deci delà, et varie en tous sens. En l’empruntant, vous le rendez droit et sûr.

Seigneur, c’est encore moi ces montagnes. Plein de moi-même, je me crois important. En dévalant ces pentes, dans votre humilité, vous me rendez à la juste appréciation de moi-même, c’est-à-dire : peu !

Quant à la vallée des larmes, je la rends trop souvent rieuse. Encore que ces derniers jours, les larmes n’aient pas manqué. Mais je ne pleure pas assez que l’on vous connaisse si peu et si mal.

J’imagine que beaucoup d’entre nous en prendraient leur parti, si on leur disait qu’au lieu du ciel à venir, on leur accorde de rester toujours dans leur nid cotonneux.

Telle n’est pas votre promesse. Mais que tout être vivant vous contemple et se rassasie de votre douce présence. Et ne trouve son véritable contentement qu’à vous voir et à vous recevoir. Et ne devienne vraiment lui-même qu’en étant, enfin, tout entier, absorbé par vous. Au creux du Rocher, au creux de Vous qui êtes notre Rocher, notre plein Épanouissement.

L’Enfant-Dieu dans la crèche en est la plus assurée promesse.

Amen

 

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