La porte. Il en est beaucoup que nous voudrions franchir ces jours-ci. La porte de notre appartement, celle de notre bureau ou celle de notre chambre parfois.
Et nous ne le pouvons pas !
Une porte. Méditons un instant sur cet espace que le Seigneur a pris comme modèle : « je suis la porte ».
Une porte ! On la pousse ou on la referme. Ainsi de vous Seigneur, qui n’êtes pourtant jamais fermé mais qui restez ouvert et accueillant. Mais nous fermons parfois cette porte, que vous êtes. Et nous nous échappons loin de vous, du moins le pensons-nous. Mais c’est loin de nous que nous partons lorsque nous vous quittons.
Car c’est en étant chez vous que vos amis commencent à être chez eux.
Une porte. Vous ! Un passage, une ouverture. Il faut être ouvert comme vous pour accéder à vous. Ouvert et simple, car vous nous l’avez dit aussi, nul n’accède à vous s’il ne passe par la porte étroite, la petite porte, non point la vaste et haute porte, mais l’humble porte de notre fragilité humaine.
Pourquoi avez- vous choisi cette humble petite affaire pour nous faire comprendre ce que vous êtes? Cela manque de classe. Ce n’est pas assez majestueux.
A moins que ce ne soit moi qui me trompe et qui doive encore apprendre la leçon essentielle, celle de l’humilité de Dieu. Une Porte ! Il n’y a rien de plus accessible que Dieu.
Et vous avez, dans une bien délicate attention, associé votre Mère à cette désignation. Nous la prions ce mois de mai, et nous la saluons du beau titre de porte du ciel, « janua caeli » dans la litanie de la Vierge qui est, ma foi, une belle prière comme en savaient écrire les anciens.
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