Les pauvres devant Dieu. Il est certes nécessaire que l’on produise. Que la terre produise, que les hommes produisent aussi, et qu’ils se montrent inventifs : « et il faut travailler comme si l’on ne devait jamais quitter la terre » (Bx. Frédéric Ozanam). Produire. Mais non comme le tout dont les hommes peuvent vivre. Car les médecins pourront bien vous guérir, à la fin vous mourrez, et les agriculteurs vous nourrir, et vous ne serez pas rassasiés, et la science vous montrer le fond de l’univers, mais vous ne connaissez pas le fond de votre âme. Laissez une place à Dieu dans le vaste réseau des ressources nécessaires à votre subsistance. Pour cela, une seule chose vous manque : soyez pauvres devant Dieu : « II faut penser comme si l’on devait quitter la terre demain » (Bx. Frédéric Ozanam).
La douceur. Elle obtient la Terre de la Promesse. Non-violence faite à la terre. Arrêter d’éreinter la terre, les personnes… Pas de travail le dimanche … « Je ne sais rien de plus doux sur la terre que de trouver, en rentrant chez moi, ma femme bien-aimée avec ma chère enfant dans ses bras » (Bx. Frédéric Ozanam). Réhabiliter la famille, sa place, l’éducation dans la famille, premiers pas vers la fin de la violence. Refuser la violence faite à nos proches en fin de vie par l’euthanasie.
Les larmes. Se lamenter de l’égoïsme ambiant : « La question qui divise les hommes de nos jours n’est plus une question de formes politiques, c’est une question sociale, c’est de savoir qui l’emportera de l’esprit d’égoïsme ou de l’esprit de sacrifice » (Bx. Frédéric Ozanam)
La justice. En avoir faim : « Il y a beaucoup d’hommes qui ont trop et qui veulent avoir encore ; il y en a beaucoup plus d’autres qui n’ont pas assez, qui n’ont rien et qui veulent prendre si on ne leur donne pas. Entre ces deux classes d’hommes, une lutte menace d’être terrible : d’un côté la puissance de l’or, de l’autre la puissance du désespoir » (Bx. Frédéric Ozanam).
La miséricorde : non pas seulement la loi, le droit, les tribunaux pour se faire justice, pour incriminer, condamner, diffamer (ce qui est grave et meurtrier). « II y a quelquefois plus d’amour dans une pensée délicate que dans une action courageuse ; et, quelque part que soit l’amour, sous quelques traits qu’il se révèle, jamais on ne saurait l’accueillir avec trop de joie et de reconnaissance » (Bx. Frédéric Ozanam). Et si nos présidentiables mettaient un peu de miséricorde dans leurs programmes, on ne leur en voudrait pas, au contraire…
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