En ce 5e dimanche de Carême, alors que nous nous préparons à célébrer la résurrection du Christ, nous sommes invités à méditer sur un événement marquant de l’Évangile : la résurrection de Lazare. Ce passage nous parle non seulement de la puissance de Jésus sur la mort, mais aussi de la profondeur de notre foi et de notre espérance.

L’histoire commence avec Lazare, le frère de Marie et Marthe, qui tombe malade. Ses sœurs, pleines d’espoir, envoient un message à Jésus pour qu’il vienne les aider. Cependant, Jésus choisit d’attendre avant de se rendre à Béthanie. Ce délai peut sembler incompréhensible, mais il est porteur d’un message profond. Dans nos vies, nous connaissons tous des moments d’attente, des périodes où nous prions et espérons, mais où Dieu semble silencieux. C’est dans ces moments que notre foi est mise à l’épreuve. Comme Marthe et Marie, nous sommes appelés à croire que même dans le silence de Dieu, Il agit pour notre bien.

Lorsque Jésus arrive enfin, il trouve Lazare déjà dans le tombeau depuis quatre jours. La tristesse de Marthe et Marie est palpable. Elles expriment leur désespoir, mais aussi leur foi. Marthe déclare avec force :

Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

Elle reconnaît la puissance de Jésus, mais elle est aussi confrontée à la réalité de la mort. Ce moment de confrontation entre la foi et le désespoir est crucial. Jésus, en se rendant au tombeau de Lazare, commande : “Enlevez la pierre.” Ce geste symbolique nous invite à réfléchir sur les pierres que nous avons placées sur nos propres cœurs. Quelles sont les choses qui nous empêchent de vivre pleinement ? Quelles blessures, peurs ou rancunes nous retiennent prisonniers ? Jésus nous appelle à enlever ces pierres, à ouvrir nos cœurs à sa lumière et à sa vie.

Puis, avec une voix puissante, Jésus crie : “Lazare, sors !” Et Lazare sort du tombeau, encore enveloppé de bandelettes. Ce moment est un puissant symbole de notre propre résurrection. Nous aussi, nous sommes appelés à sortir de nos tombeaux, à laisser derrière nous tout ce qui nous entrave. La résurrection de Lazare préfigure notre propre résurrection en Christ. Elle nous rappelle que, par la foi, nous pouvons vivre une vie nouvelle, libérée des chaînes de la mort et du péché. Jésus nous fait une promesse incroyable : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Ces mots résonnent à travers les âges, nous rappelant que la mort n’est pas la fin, mais un passage vers une vie nouvelle.

Les catéchumènes, qui se préparent à recevoir le baptême, sont appelés à entrer dans cette dynamique de vie et de résurrection. Ils sont invités à laisser derrière eux les ombres de la mort, de la peur et du doute, pour embrasser la lumière du Christ ressuscité. La résurrection de Lazare est un signe puissant de l’amour de Dieu pour nous. Elle nous rappelle que, même dans nos moments les plus sombres, Dieu est présent. Il ne nous abandonne jamais. Il nous appelle à la vie, à l’espérance et à la joie.

En tant que communauté chrétienne, nous sommes appelés à soutenir nos catéchumènes dans leur cheminement, à les encourager à vivre leur foi avec audace et à témoigner de l’amour de Dieu dans le monde. La vie et la mort sont des réalités que nous devons affronter. La mort fait partie de notre existence humaine, mais elle ne doit pas nous terrifier. Jésus nous montre que la mort n’a pas le dernier mot. En lui, nous avons la promesse d’une vie éternelle.

En ce temps de Carême, renouvelons notre foi, approfondissons notre relation avec le Christ et préparons-nous à célébrer sa résurrection avec un cœur pur. Prions pour nos catéchumènes. Que leur chemin vers le baptême soit illuminé par la lumière du Christ.

Que cette célébration nous rappelle que, même dans les moments de souffrance, nous avons un Sauveur qui est la résurrection et la vie. Que notre foi soit renouvelée, et que nous soyons des témoins joyeux de cette vérité dans le monde. Amen.