Chers frères et sœurs,
Puisque c’est la messe de rentrée, je voudrais avant tout, accueillir ceux, parmi vous, qui viennent pour la première fois prier avec nous et découvrir notre communauté. Qu’ils soient les bienvenus.
CE QU’EST NOTRE PAROISSE
Je voudrais, pendant cette homélie, essayer d’esquisser en quelques traits, ce qu’est notre paroisse. Pour mieux cerner ce qu’elle est, cherchons où elle va.
Ce vers quoi une personne ou une communauté de personnes va, définit le plus souvent ce qu’elle est.
Son identité ne peut pas se fonder seulement sur un présent, non plus que sur un passé. C’est l’élan vital vers l’avenir qui dit son dynamisme et sa capacité d’adaptation et de rebond.
Il se pourrait bien que cette réflexion sur l’identité d’une communauté éclaire la réflexion sur l’identité de la France qui animera sans aucun doute le débat public ces prochaines années l
Hier je baptisais le quatrième enfant d’une famille que je suis depuis dix ans.
Je disais à ses parents : “ Heureux les parents qui savent offrir à leur enfant des promesses vivantes”. Car l’enfant se construit sur des promesses. Il n’y a pas d’oeuvre éducative ou pédagogique qui ne repose sur ce ressort d’une promesse : d’un accroissement d’intelligence, d’un accroissement de compréhension, d’un accroissement de son être, d’un accroissement de sa richesse, de son confort, que sais-je encore…
ALORS OÙ VA LA PAROISSE ?
Il y a une feuille de route qui a été dressée par le conseil pastoral, il y a 3 ans, avec trois grands axes.
Le premier, c’était l’accueil. Nous nous sommes interrogés pour savoir si nous étions suffisamment accueillants, et sur les formes que prenait chez nous l’accueil.
Ensuite nous nous sommes interrogés sur notre manière de vivre la fraternité entre nous, mais aussi plus largement à l’extérieur.
Vient maintenant le troisième moment, qui est celui de l’appel.
L’appel de Dieu, la promesse de Dieu que nous devons – c’est notre responsabilité – faire entendre au plus grand nombre.
Nous allons nous interroger durant cette année, au conseil pastoral mais aussi plus largement, sur la manière dont l’appel de Dieu retentit dans notre paroisse.
Comment touchons-nous ceux qui passent dans notre paroisse -et ils sont de plus en plus nombreux. La réfection du tympan a amélioré la visibilité de notre église à la fois physiquement mais aussi sur les réseaux sociaux. Beaucoup de monde entre dans notre église, qu’elle soit ouverte ou qu’elle soit fermée. J’ai pu le constater ces derniers jours, même si les battants des grandes portes sont fermés, beaucoup rentrent, regardent.
Comment faire entendre la promesse de Dieu à ceux qui, peut-être, n’attendent plus rien ?
Et pourtant est-il permis de penser que l’on puisse vivre sans plus aucune espérance ? Personnellement je ne le pense pas.
Je suis certain qu’au cœur de tout homme, de toute femme, il y a une flamme, il y a une lumière, fusse-t-elle infime, qui brûle, au fond peut-être d’un tunnel, mais sur laquelle il ou elle fixe son regard et qui lui permet d’avancer malgré tout.
Cette promesse, cette lumière de Dieu, nous chrétiens nous l’avons reçue dans la promesse vivante, la promesse de l’impossible qui est la résurrection du Christ.
La promesse que nous pouvons retrouver, que nous pouvons revoir ceux que nous aimons, que nous verrons à nouveau leur visage, leurs mains, que ceux qui ont été abîmés par l’âge, par la maladie, parfois par le handicap, nous les reverrons dans la plénitude de leur humanité et de leur beauté.
Telle est la promesse vivante de Dieu qui nous est offerte en Jésus-Christ, que nous voulons faire entendre au plus grand nombre.
COMMENT FAIRE ENTENDRE L’APPEL DE DIEU
Reste maintenant à savoir comment nous allons procéder. Comment nous allons faire pour faire entendre cette promesse de Dieu. Nous avons un an pour réfléchir à cela et pour trouver des solutions. En ce qui me concerne, j’ai déjà quelques idées, mais je pense important qu’une multitude d’idées puisse être présentée à notre réflexion et à notre discernement, pour que l’on puisse ensuite les adopter. Ainsi nous atteindrons le but qui est de faire vraiment retentir cette promesse pour qu’elle touche le plus grand nombre.
Nous allons avoir fin juillet et début août 2024, l’opportunité singulière d’accueillir le monde entier pour les JO 2024 de Paris. Ce sera une belle circonstance précisément pour faire entendre la promesse vivante de Dieu, la promesse de la vie qui est entre les mains de Dieu. Car c’est à Lui qu’appartiennent les promesses de la vie et Ses promesses, nous le savons, ne sont pas vaines.
En entrant ici aujourd’hui je me disais : voilà, c’est la messe de rentrée, nous sommes le nombre que nous sommes. Et puis une petite étincelle a brillé, en voyant les enfants qui allaient assister à la liturgie de la Parole adaptée à leur âge. Ils n’ont jamais été aussi nombreux. C’est un petit signe de Dieu. Il veut nous mettre en avant, Il veut nous dire de ne pas avoir peur d’aller de l’avant, d’avancer au large.
Et maintenant, que tous les efforts que nous faisons pour mettre la paroisse Saint-Pierre de Chaillot en marche portent leurs fruits de grâce et de sainteté.
Amen.
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