De tout temps une force a soutenu les grands chrétiens qui ont marqué leur époque de leur empreinte. Quelle est-elle ?
La voici : quand tout semble perdu, ils gardent la certitude de l’avènement prochain d’un jour nouveau. Sinon, comment comprendre qu’ils puissent continuer à se battre sans désarmer, alors parfois que la bataille s’est déjà transformée en désastre ? Comment comprendre qu’ils gardent toujours au cœur la foi en « la victoire de notre Dieu » ?
Cette espérance n’est pas fondée sur un vague pressentiment ; ce n’est pas non plus une inutile bravade. Elle traduit la foi indéfectible que le Mal ne peut être que passager et que la victoire finale reviendra à Dieu par nos mains.
Même chez un simple enfant confronté au mal et peu au fait des grandes vérités chrétiennes, on peut voir à l’œuvre cette espérance longue et persistante, alors même qu’il n’y a plus, à vues humaines, beaucoup d’espoir.
Une nuit, alors qu’un de ces enfants veillait, le voile des ténèbres qui l’entourait s’est déchiré et voilà que, dans le ciel, une étoile est apparue. Et la pensée lui est venue qu’en fin de compte l’Ombre n’était qu’une chose passagère, et qu’il y avait, là, au loin, pour lui, une lumière de certitude. Ayant cessé de s’inquiéter sur son sort, il s’endormit paisiblement.
Sur vos vies, un jour du temps, à l’heure de votre baptême, s’est levée l’Étoile du matin, le grand Soleil de Dieu. Il vous a pris dans son rayonnement et jamais ne vous fera défaut. C’est grâce à cette lumière que vous espérez, que vous marchez et luttez.
Je forme le vœu que vous puissiez garder cette espérance en vos cœurs comme une lumière d’une source invisible.
À vous, fidèles de Saint-Pierre de Chaillot, à vos familles, à tous les visiteurs d’un jour, je souhaite de grand cœur : « joyeux Noël ! »
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