L’évangile de ce jour tiré de l’Évangile selon saint Luc nous présente un idéal de justice. Et son pendant, l’égoïsme meurtrier. Car à la fin de la parabole du pauvre Lazare obligé de manger les croutes que l’on jette de la maison du riche, le pauvre meurt. De faim ? Le récit ne le précise pas, mais on peut le supposer.
La justice serait que le pauvre puisse manger à sa fin.
La justice voudrait que le riche donne aux pauvres.
De l’établissement de cette justice sur terre dépend la paix du monde, c’est-à-dire son équilibre.
Car il ne peut y avoir de paix sans justice, et de justice sans paix.
De la façon dont nous vivons, selon la justice ou sans elle, dépend aussi notre avenir. C’est-à-dire notre avenir proche et notre avenir définitif.
Nous ne croyons plus que ce que nous faisons de bien ou de mal aura des conséquences. Nous avons longtemps cru que ce que notre liberté avait détruit hier, elle pourrait le reconstruire demain. Nous voyons aujourd’hui qu’il n’en va pas ainsi et que nos choix éthiques, écologiques ont des conséquences longues et parfois désastreuses, dirons-nous irréversibles ?
Nos choix éthiques marquent notre existence et lui donnent un pli.
Bien sûr on dira, et c’est chrétien, que Dieu peut faire des lignes droites avec les courbes de nos vies. Mais non pas sans nous.
Demandons la grâce de bien choisir.
Demandons la grâce de vivre dans la justice.
Pour la paix du monde et l’avenir de notre société.
Il y a beaucoup qui ont trop et qui veulent avoir encore ; il y’en a beaucoup plus d’autres qui n’ont pas assez, qui n’ont rien et qui veulent prendre si on ne leur donne pas. Entre ces deux classes d’hommes, une lutte menace d’être terrible : d’un côté la puissance de l’or, de l’autre la puissance du désespoir
(Lettre du 13 novembre 1836, Bienheureux Frédéric Ozanam)
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