“Jésus souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.”
Un Royaume. Serait-il donc roi celui qui est cloué sur la croix ? Voilà bien un paradoxe, sinon une contrariété. Un roi qui meurt cloué sur la croix, condamné, injurié, blasphémé. |
Mais de quoi est-il roi ?
Il est roi, non pas parce qu’il domine, mais parce qu’il nous libère.
Et parce que, le premier, il s’est libéré du lien le plus puissant que l’on puisse connaître dans notre humanité, qui est le lien de la mort et du mal.
Avez-vous entendu ce que le bon larron a confessé devant tous ,mais surtout devant celui qui injuriait le Christ – cet autre qui était crucifié avec Jésus et avec le bon larron – “Pour nous, nous payons nos actes, dit le bon larron, mais lui n’a commis aucun mal.”
Aujourd’hui où il nous semble que le monde est moche, où l’on dit que l’homme est en train de défigurer la planète, sinon de la perdre, nous avons dans notre humanité, l’exemple de celui qui n’a jamais commis de mal.
Celui qui non seulement s’est libéré de ce mal, mais nous libère aussi du mal. C’est pourquoi nous pouvons le confesser comme notre Roi.
Il est notre roi, non parce qu’il est souverain sur nous, mais parce qu’il est souverain sur le mal et qu’il nous libère du mal. “Délivre-nous de tout mal”, disons-nous dans notre prière.
Chers frères et sœurs, avez-vous conscience que le Christ vous a libérés ?
Portez-vous, en vous-mêmes, au fond de votre conscience, cette certitude, cette conviction que le Christ vous a libérés d’un lien que nul autre ne pouvait rompre ?
Faites-vous confession à celui qui vous a délivrés, en lui disant : “Tu es mon roi, précisément parce que tu me libères” ?
Que chacun, chacune, après cette homélie, s’interroge au fond de son cœur.
“Ai-je jamais dit, en vérité ai-je jamais réalisé, – c’est-à-dire rendu réel-, en moi, en mon âme, en mon cœur, en ma conscience, que le Christ est mon roi ?”
Et en réfléchissant à cela, et en donnant une réponse, souvenez-vous aussi de ce que le Christ nous a dit : “Vous ne pouvez pas servir deux maîtres à la fois: ou bien vous haïrez l’un et aimerez l’autre, ou bien vous vous attacherez à l’un et mépriserez l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Que le Seigneur mette lui-même dans nos cœurs, les sentiments et la confession de foi véritable que nous lui portons, en tant que chrétiens.
Amen
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