Les saints ont aimé par amour de l’Amour
Une vie chrétienne entourée de l’attention des saints
Nous vivons entourés d’une multitude de saints et de saintes. Notre vie chrétienne est peuplée d’une myriade de saints en fête qui louent Dieu avec tous les anges, comme nous le disons à la fin de chaque préface eucharistique. Avant de chanter Dieu trois fois saint nous disons : « C’est pourquoi avec tous les anges et tous les saints nous chantons ».
Notre vie se passe dans la compagnie des saints et saintes de Dieu. Ils veillent sur nous et nous conduisent, que nous en ayons ou non conscience.
Il faut dire que ce sont eux qui nous choisissent plutôt que nous qui les choisissons ; telle est la vérité de l’amour.
Et l’un ou l’une d’entre eux, parmi ces saints est plus encore attentif à notre destinée chrétienne, celui ou celle dont nous avons reçu le nom au jour de notre baptême ou de notre profession de foi religieuse.
Notre vie se passe dans la compagnie des saints.
Regardez autour de vous, tournez la tête, regardez les fresques d’Untersteller qui ont été peintes sur les murs de notre église et qui manifestent bien la réalité de cette vie dans la compagnie des saints, d’une multitude de saints qui nous assistent chaque jour.
Voyez saint François-Xavier, patron des missions, saint François d’Assise que je citerai dans quelques instants, Charles de Foucauld qui à l’époque de sa représentation n’était pas encore béatifié (1939) et qui sera canonisé en 2021, le Cardinal Lavigerie qui n’est pas encore béatifié, sainte Geneviève dont nous avons fêté les 1600 ans de la naissance, saint Joseph, saint Jean-Baptiste… Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille, et Cyprien que nous citons dans la très ancienne prière eucharistique, la première, que l’on appelle aussi le canon romain. Tant et tant de saints et de saintes qui ornent les parois de cette église et comme celle de nos existences.
Ils nous entourent à chaque messe et ne cessent de nous prêter assistance.
Par quelle voie sont-ils entrés dans la sainteté qui n’appartient qu’à Dieu ?
Pour répondre à cette question, je m’inspire d’une prière de saint François d’Assise que je connais sous sa forme « en vous » et que je vous cite ainsi.
Seigneur, je vous en prie,
Que la force brûlante et douce de votre amour absorbe mon âme
Et la retire de tout ce qui est sous le ciel.
Afin que je meure par amour de votre amour,
Puisque vous avez voulu mourir par amour de notre amour.
On ne saurait dénier à saint François d’Assise d’avoir méconnu l’amour de Dieu, lui qui en a été tellement pénétré toute sa vie jusqu’à en porter les marques de feu sur son corps. Il laisse paraître cette connaissance dans cette prière. « Dieu nous aime, dit saint François, mais plus encore il a aimé notre amour et il est mort par amour de notre amour. »
Telle est la vérité du brûlant et doux amour de Dieu pour nous.
Frères et sœurs, je crois que nous n’aimons en vérité que lorsque nous avons atteint ce degré d’amour qui rejoint l’amour de celui qui est aimé.
C’est vrai dans un couple, c’est vrai dans la relation que nous entretenons avec des amis, c’est vrai aussi dans la relation entre des parents et des enfants.
Il ne faut pas simplement aimer des êtres, il faut aimer l’amour de ceux et celles qui nous aiment. Et singulièrement l’amour que Dieu porte à notre amour. Connaître cet amour, cet amour de Dieu qui est mort par amour de notre amour et y répondre par amour de cet amour, c’est cela être saint.
Que Dieu nous en fasse la grâce et que les saints et saintes qui sont inscrits sur nos murs puissent descendre et habiter notre demeure et être assis les uns à côté des autres, dans cette assemblée, chaque dimanche.
Amen
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