Fête des Mères

Bien chers paroissiens, fidèles et amis de Saint-Pierre de Chaillot, avant de partager avec vous le fruit de ma méditation des textes de ce dimanche, je voudrais souhaiter une bonne fête à toutes les mamans, vous par qui Dieu nous fait le don précieux de la vie. Une pensée toute particulière pour celles qui ont déjà rejoint la maison du Père, et toute notre priante communion pour vous qui espérez cette grâce du Seigneur. Bonne fête, nous sommes de tout cœur avec vous.

Jeudi nous avons célébré la solennité de l’Ascension, le Christ entré victorieux dans la gloire du Père, toujours présent et agissant dans son Église dans la puissance de l’Esprit Saint. Que ce même Esprit vienne disposer nos cœurs à écouter et accueillir la bonne nouvelle du salut.

L’évangile de ce dimanche nous présente Jésus dans une attitude de prière, cette prière que nous appelons la grande prière sacerdotale. « Les yeux levés au ciel, Jésus priait ». Voir le maître prier ne peut qu’inciter à la prière, à lever les mains vers Dieu pour lui confier nos intentions. Le fidèle du Christ vit de la prière, comme recommandé par Jésus lui-même, en Luc 18, 1 où il dit une parabole « sur la nécessité de prier sans se lasser ». Il a même appris à prier à ses apôtres, cette belle prière du Notre Père que nous récitons à chaque eucharistie (Mt 6, 5-13).

Nous avons besoin de la prière. Prier les uns pour les autres, pour vous nos mamans en ce jour, pour la paix dans le monde, pour nos familles, nos communautés etc. Sur la prière, je partage cette belle pensée de Mahatma Gandhi, qui pourrait nous aider à voir le trésor caché dans ce cœur à cœur avec Dieu :

Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences, je prétends humblement être un homme de prière. C’est la prière qui m’a sauvé la vie. Sans la prière, j’aurais depuis longtemps perdu la raison. Si je n’ai pas perdu la paix de l’âme malgré toutes les épreuves, c’est que cette paix vient de la prière. On peut vivre quelques jours sans manger, mais non sans prier. La prière est la clé du matin, et le verrou du soir. La prière est cette alliance sacrée entre Dieu et les hommes pour obtenir d’être délivré des griffes du prince des ténèbres. Que chacun tente l’expérience et il trouvera que la prière quotidienne ajoute quelque chose de neuf à sa vie, quelque chose qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs

Très profond, à méditer.

Pour revenir à l’évangile, Jésus précise qu’il ne prie pas seulement pour ses apôtres, mais pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en lui. Quelle grâce ! Nous sommes des privilégiés ! Sentons-nous heureux d’être membres de cette assemblée de croyants pour qui Jésus comme grand prêtre par excellence a intercédé. Bien avant même que sa parole ne nous parvienne par la prédication des apôtres, le Christ a pensé à nous, il nous a portés et continue de nous porter dans son cœur sacré. Comment ne pas rendre grâce pour ce grand amour.

Pour nous, il demande la grâce de l’unité : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». C’est dire combien cette unité des chrétiens lui tient à cœur ; le mot « un » revient cinq fois dans cette prière. Dans son omniscience, le Christ avait déjà pressenti que le drame de ceux qui croiraient en lui serait la division. Le premier donc, à avoir prié pour notre unité, c’est bien le Christ Jésus lui-même. Il ne nous veut pas divisés, mais unis, afin que le monde croie en cette communion d’amour qui l’unit au Père. L’unité dont il s’agit, ce n’est pas une uniformité où on se fond les uns dans les autres, mais une unité sur le modèle de la sainte Trinité, trois personnes en seul Dieu. Ces trois personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit tout en vivant une parfaite communion sans confusion restent bien distinctes ; à plusieurs ne faire qu’un comme le traduit cette belle devise de l’UE : unie dans la diversité.

C’est donc dans le respect et l’acceptation des légitimes différences que nous sommes appelés à bâtir cette unité, une unité avant tout à l’interne appelée à s’ouvrir sur le monde extérieur : accepter que l’autre soit et demeure lui-même, différent de nous avec sa culture, sa langue, sa race et malgré tout voir en lui un alter ego, un frère, une sœur jouissant d’une égale dignité baptismale.

Pour conclure je voudrais attirer notre attention sur ce cheminement synodal qui nous est proposé comme une façon bien concrète de vivre cette unité, autour de ces trois axes que sont, l’accueil, la fraternité et la mission.

Rechercher l’unité, c’est savoir accueillir l’autre, sans distinction, comme le Christ qui nous accueille tous dans sa maison ; vivre l’unité c’est nous sentir, enfants, fils et filles de ce Père qui nous aime d’un même amour ; enfin manifester cette unité, c’est reconnaître cette coresponsabilité dans la mission confiée à nous tous qui avons reçu le même baptême et qui communions au même corps et sang du Christ.

Implorons le Seigneur, le Saint Esprit, afin qu’il resserre davantage entre nous, les liens visibles d’unité et de fraternité.

Amen

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